Ils
sont six, Hugh Sutton,
Johnny Calcagno, Jeff
Smith, Joseph
Mascorella, Ryan
Hoffman et Miss
Jessica, à réchauffer
vos longues soirées
d’hiver aux rythmes de
la musette, du swing
et du jazz manouche.
Zazou, né de la
collision entre la
culture française et
la muse du groupe,
promène sa bonne
humeur de bar en bar
pour le plus grand
plaisir du public.
E.W. :
Comment le groupe
Zazou a-t-il été
créé ?
Miss
J. : J’ai créé le
groupe avec Ryan. Nous
avions joué ensemble
dans beaucoup de
groupes par le passé.
Nous jouions du swing
jazz américain à
l’époque. Je suis
partie à Montpellier
en 1999-2000, où j’ai
découvert le jazz
manouche et la chanson
française. Nous
connaissions déjà la
musique de Django
Reinhardt, mais là-bas
nous avons eu
l’occasion de
rencontrer des
musiciens. J’adore la
langue française et
j’ai trouvé ce mélange
de musique et de chant
très mélodique, et les
paroles très
poétiques. Dans le
jazz traditionnel
américain, la plupart
du temps, les paroles
ne sont pas très
profondes,
contrairement, je
trouve, à la chanson
française. Je
souhaitais donc faire
un mélange de tout
cela. Ryan et moi
avons conceptualisé
Zazou pendant que nous
étions à Montpellier.
Au retour, je
connaissais déjà Hugh
et Johnny et nous
avons lancé le groupe.
E.W. :
Quelles sont les
inspirations musicales
du groupe ?
Miss
J. : Il s’agit d’une
longue histoire
musicale entre Ryan et
moi. Nous avons
toujours joué beaucoup
de musique acoustique.
Lorsque j’ai rencontré
Ryan en 1991, je
jouais plutôt du jazz
américain, du ragtime.
Ryan jouait beaucoup
de bluegrass.
Nous avons voyagé
pendant un certain
temps et vécu à la
Nouvelle Orléans, où
j’ai joué du jazz
blues, puis en
Virginie, où nous
avons joué beaucoup de
bluegrass. Très
souvent pour moi, la
musique est liée au
voyage. A Seattle, il
y a beaucoup de
bluegrass. Dans
les Appalaches
également, mais les
mélodies sont plu
anciennes, il y a
beaucoup de fiddle
tunes. Donc au fil
de tous ces voyages,
il était naturel pour
moi de m’adapter à ces
différents types de
musique.
E.W. :
Jouez-vous également
vos propres
compositions ?
Miss
J. : Moitié-moitié.
Trois membres du
groupe font les
compositions : Hugh,
Ryan et moi-même.
J’aime beaucoup jouer
nos propres
compositions, mais il
est également très
agréable de faire des
reprises et de jouer
les compositions des
autres.
Reprendre les chansons
des autres, surtout
des chansons connues,
mais pas toujours, est
aussi une tradition
musicale. C'est grâce
à cela que l'on
obtient de nombreuses
versions très connues
des chansons réalisées
par différents
artistes. Par
exemple, on trouvera
plusieurs versions de
tous les standards de
jazz... chaque artiste
reprenant la chanson
pour la faire sienne
avec ses propres
arrangements,
instrumentation,
rythme… C'est un
plaisir pour nous,
parce qu'on aime bien
toutes les chansons
des maîtres et que
l’on peut ainsi leur
rendre hommage, tout
en exprimant nos
propres sensibilités.
Et
puis, en concert, cela
fait toujours plaisir
au public d’entendre
une chanson connue.
E.W. :
Qu’est-ce qui vous a
le plus surpris lors
de votre séjour en
France?
Miss
J. : L’accent est mis
sur la qualité de vie,
et sur le fait de
savoir que la vraie
joie de vivre provient
de choses très
normales comme la
famille, les amis, la
cuisine et prendre le
temps de savourer ces
choses. Cela a
beaucoup influencé la
façon dont je vis. Aux
Etats-Unis, sans
vouloir faire de
généralisation, je
crois que cela s’est
perdu.
E.W. :
Où pourra-t-on vous
voir jouer en
février ?
Miss
J. : Au Conor Byrne
Pub à Ballard,
Diamond Knot Brewery
à Mukilteo, Crazy
Fish à Port
Angeles et Water
Street Brewery à
Port Townsend.
E.W. :
Que peut-on vous
souhaiter pour 2006 ?
Miss
J. : Je crois que nous
allons faire un autre
CD. J’aimerais
beaucoup emmener le
groupe en France, mais
je ne pense pas qu’on
pourra le faire cette
année… Alors pourquoi
ne pas devenir le
premier groupe de
swing à travailler
pour la NASA ! Nous
pourrions donner
plusieurs concerts
dans la navette
spatiale... et jouer
en apesanteur !
www.zazoumusic.com
|